lundi 4 août 2008

Trouver une idée forte

Dans le Roman de G. Borjay, le thème de la vengeance sera abordé. Mais ce thème ne sera pas traité de façon conventionnelle, on ne retrouvera ainsi pas le schéma classique sur lequel se base Le Comte de Monte-Cristo de Dumas, ce dernier cas ne correspondant pas à une idée forte mais à une idée classique que l'on exploite avec style et génie.

Le Roman de G. Borjay sera évidemment narré avec style et génie, mais en plus de cela contiendra une idée forte, mélange savant de vengeance et de manipulation. Trouver une idée forte, c'est trouver une idée nouvelle et originale, riche de possibilités sur le plan romanesque. Si elle est vraiment réussie, elle peut même masquer certaines carences de style ou de psychologie.

« Tout cela est bien beau, dîtes-vous, mais où les trouve-t-on ces fameuses idées-miracles ? J'ai pour l'instant tout au mieux l'idée d'un réfrigérateur qui parle... » Eh bien sachez dorénavant que, fort de sa jeune mais profonde expérience, Gustave Borjay est prêt à vous faire profiter de son savoir.

Un premier procédé très employé est l'inversion, le retournement de situation. Dans Matrix, le monde réel s'avère être en fait un monde virtuel. Dans Oui-Oui, le vilain monsieur s'avère en fait être gentil. Nous signalons que les précédents exemples sont choisis pour leur universalité, afin de ne rien dévoiler au public d'œuvres qu'il pourrait ne pas avoir encore découvertes. Lâchez-donc votre plume et écrivez cette histoire unique où un simple réfrigérateur d'entrée de gamme - et pourquoi pas de fin de série, n'ayez pas peur de la surenchère - découvre un jour avec stupeur qu'il peut parler, alors que de tout temps on pensait que les réfrigérateurs ne pouvaient parler.

Un second procédé est le paradoxe. Star Wars fut le premier film à parler de robots dépassés, de vieux coucous de l'espace, de chevaliers dans une société futuriste. Il créait ainsi des paradoxes en introduisant l'ancien et le vétuste dans un monde hyper-moderne. Sir Arthur Conan Doyle eut, quant à lui, l'idée superbe de donner à son héros, le génial Sherlock Holmes, un frère finalement bien plus doué, Mycroft Holmes. Laissons-nous donc aller, et écrivons ce récit novateur et impertinent d'un réfrigérateur (parlant ou pas) qui vivrait au pôle nord.

Le troisième et dernier procédé présenté dans cet article, le meilleur, d'après Gustave Borjay, est aussi le plus garant de l'originalité, c'est de recourir à l'imagination (on peut ainsi aboutir à l'histoire d'un réfrigérateur qui parle et à son rôle crucial dans la légende arthurienne). Mais encore faut-il en avoir. Si ce n'est pas le cas, tournez-vous plutôt vers le roman psychologique et faites-nous profiter de votre sens aiguisé de l'observation.

Gustave Borjay vous salue.


Jouez-vous des à prioris, ce réfrigérateur peut parler.

4 commentaires:

  1. Merci Monsieur Borjay ! Des conseils précieux pour écrire un roman sur un ton délicieusement décalé... c'est un vrai plaisir de pouvoir vous lire régulièrement sur le Net, en attendant la sortie de votre livre !

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  2. C'est un vrai plaisir de vous lire ! Votre blog fait désormais partie de mes favoris. Vous avez presque réussi à me convaincre qu'il est d'une grande facilité d'écrire un roman génial ! (Si j'avais su...)

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  3. M'en vais-je suivre votre conseil à la lettre, soyez sur que je ferais parler frigo très bientôt (pour ma thèse sur la gestion de la faim, vous comprenez, c'la peut être pratique). Et laissons tomber les dérivés ; "C'est qu'le congélo congèle voyez" me disait Femme pas plus tard qu'hier.

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  4. J'aime beaucoup la façon dont vous présentez les choses ! :D C'est très marrant à lire ! ^^

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